16 novembre 2017

Marcel me harcèle (comprend qui peut)




Je préparais un retour aux fondamentaux de ce blog, la Vie des Mots, avec une chronique légère, quand voilà que le vertige du Sexe, obsession notoire étazunienne (contrairement aux Armes, à l'Argent et au Racisme !) est venu chambouler mes projets. Avec le délire médiatique qui a gagné nos contrées, comme on sait. Mais la chose est sérieuse et je ne pouvais pas me contenter de quelques pirouettes ironiques sur un sujet grave sous certains aspects, donc je suis resté littéralement tétanisé pendant des jours. Je te jure ! Paralysé devant le clavier ! Sur ce qu'on nomme "harcèlement sexuel" et dont la définition a visiblement évolué, j'ai mené l'enquête auprès de mes amis et amies. Eh bien je dois reconnaître que je ne mesurais pas le malaise côté féminin… pour la simple raison que du point de vue masculin, de l'avis de tous, c'est pas du tout le même ressenti : le harcèlement féminin — entre adultes s'entend — ils ne sont pas vraiment contre ! En revanche, pas facile de démêler l'échevau entre viol, violence, harcèlement, drague lourdingue et misandrie réflexe. Mais c'est pas le délire sur la toile qui va nous aider.


Marcel me harcèle 
(Bobby Lapointe)


L'affaire est donc entendue. Tout le monde est d'accord, sauf quelques sexistes attardés : la meilleure façon de "faire évoluer les mentalités" est de libérer la parole. Enfin ! Ce qui hier encore suscitait la méfiance — la dénonciation sans preuves et dans l'anonymat sur les réseaux et forums numériques — est devenue la saine et libératrice voie du progrès ! Tant pis pour les abus : comme le disait le penseur Nekfeu chez Barthès l'autre soir, "il n'y a pas de fumée sans feu !" (ah bon ? alors on n'a pas été sur la lune ?). Et puis, n'est-ce pas, "On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs", comme disait  Staline (entre autres)… Violeurs et harceleurs n'ont qu'à bien se tenir ; déjà les hommes sains partout battent leur coulpe et sur les médias s'autoflagellent : puisque hommes ils sont, ils ont forcément quelque chose à se reprocher. Et voilà comment on résout vite fait une calamité et des drames réels !
On espère qu'à leur tour, les victimes en tout genre sauront saisir l'occasion médiatique pour dénoncer leur exploiteur préféré ! "Balance ton chef !" "Balance ta multinationale !"… Catherine Deneuve évoque par exemple "Balance ta pute" ! et suggère d'avoir plutôt recours aux autorités, à la justice, et de développer la prévention auprès des petits… Quel esprit rétrograde !! 


Elle pleut, elle pleut, bergèèère…


Les hommes, donc, ont forcément quelque chose à se reprocher. Pourquoi ? Pasque "le masculin l'emporte sur le féminin" (et depuis 1767, c'est vous dire) ! Alors, la langue française elle-même devrait se mettre au diapason, et ce qui n'est qu'une convention arbitraire se réformer, pour respecter la bien-pensance du jour… ainsi que le préconisent 314 "professeurs" indignés. D'aucuns penseraient que cette pétition est menée par la sottise et l'ignorance ? Pas du tout, elle repose sur de bons sentiments égalitaires, pour ne pas dire égalitaristes !! J'ai toujours cru que "le masculin" en l'espèce n'était qu'un "neutre", un genre "non marqué"…
Allez ! après tout, si la norme consacrait le féminin à la place, je suis prêt à ce que "les garçons et les filles soient très belles". 
Et puis, comme ma mère disait "une doctoresse", je ne suis pas contre la féminisation naturelle des fonctions : autrice, ambassadrice, chercheuse, metteuse, chauffeuse (assise ou pas) chirurgienne et philosophesse.
Mais en même temps, qu'on cesse si possible de m'appeler UNE personne, mais UN person ; UNE victime, mais UN victin. Je ne souhaite pas être pris pour UNE autre, et je veux et j'exige qu'on n'écrive plus

"Cette andouille de Régis, qui n'est pas une flèche et se prend pour une star, une célébrité, quoique simple sentinelle, critique son excellence, une sommité, une référence, une figure, une bête, une tête pour tout dire, en la traitant de vieille baderne, d'épave, de canaille et de grande asperge."

mais qu'on dise :

"Ce boudin de Marcel, qui n'est pas un flèchin et se prend pour un astéroïde, un célèbreux, quoique simple sentineau, critique son très-bien, un sommitaire, un référent, un figuret, un z'animau, un teston pour tout dire, en le traitant de vieux badin, d'épaviau, de canaillou et de grand thuya."

Et Jésus de surenchérir, s'adressant à Pierre :
"Tu es Caillou, et sur ce caillou je bâtirai mon Eglison"

Macarons

Dessin de Lacombe (Marianne)


Des présidents, hélas, je commence à en avoir vu défiler pas mal. Mais je n'aurais jamais imaginé qu'un autre que Sarko fût capable de me mettre les nerfs en pelote à ce point. ! Pas un jour où une décision ou une saillie de notre jeune Emmanuel n'horripile ma pauvre tête chenue ! Entre les milliards "rendus" aux pétés de thunes, les contestables ordonnances, les incompréhensibles transferts de taxes et d'impôts, la diminution des APL, la réduction des contrats aidés, les réflexions sarkozyennes à la maréchaussée et les insultes aux grévistes, la nomination de l'ineffable Stéphane Bern au Patrimoine (retenez-moi !) je ne sais plus où donner de l'ire !! 
Au moins il a tout compris de ce qui freine l'essor de notre beau pays : Les passions tristes ! Car n'est-ce pas, c'est pas beau d'être jaloux !
Au moins est-il cohérent, ça on peut pas lui reprocher.
Le plus glaçant, c'est que notre Jupiter a encore moins de scrupules que le petit énervé, parce que… quasiment plus d'opposition ! Souhaitons que… heu… les lois Macaron ne s'inscrivent point dans Ladurée (pardon, j'ai fauté) !!

Sinon, comment va la culture, ces jours-ci ?


Ecritures

Comme on ne s'est pas vus depuis longtemps, je ne vous ai pas parlé de l'avant-dernier essai de Régis Debray, à dévorer goulûment de toute urgence : Civilisation, Comment nous sommes devenus américains. Avec infiniment plus d'érudition et presque autant d'humour (allez : je rigole) il développe les problématiques que je remâche depuis dix ans sur ce modeste blog : mimétisme de la langue, des mœurs, des modes, des valeurs, avec l'Amerloquie triomphante ; pour le pire souvent, pour le moins pire quelquefois. Ici, une bonne analyse.

Cinématographe
Le Redoutable

Bien que peu impressionné par son exploseur de quartier (blockbuster) "The Artist", je dois reconnaître qu'Hazanavicius cette fois réussit une gageure : un film poilant sur notre génie du cinoche néovaguien sans démonter l'idole ! Ou comment Jean-Luc Godard, en 1968, saisi tout soudain par le délire maoïste et militant, renonce à l'art bourgeois et pète ses lunettes à chaque manif ! Accompagné par sa compagne du moment Anne Wiazemski (incarnée malheureusement à l'écran par une actrice transparente), le voilà goûtant aux délices de la création collective et fondant le groupe Dziga Vertov, du nom du cinéaste russe futuriste des années 20. Hou ! Je n'avais vu que le dernier du collectif, Tout va bien, qui m'avait semblé à l'époque d'une insondable et naïve vacuité ! Louis Garrel, qui joue notre petit Suisse préféré, chuinte un peu beaucoup mais Hazanavicius se paie le luxe d'un travail de filmage extrêmement malin, réjouissant et naturellement godardien. S'il doit se méfier d'un défaut — mais je crois qu'il s'en tamponne — c'est précisément de sa trop grande habileté de cinéaste. Ici, il suit d'assez près les deux bouquins d'Anne Wiazemski (ça tombe bien, j'étais en train de les lire), qui hélas vient de nous quitter peu après la sortie du film. Mais si, vous la connaissiez : c'est Mouchette, dans le film de Robert Bresson. Ne me dites pas… En tout cas, je vous recommande de lire le récit qu'elle en avait tiré : Jeune fille (Gallimard, 2007).

Pour le Réconfort


Vincent Macaigne nous avait scotchés avec son Hamlet déjanté et puissant en 2011 à Avignon. Son film, lointainement inspiré de la Cerisaie de Tchékhov, parle d'héritage et de possession, de mépris ordinaire de classe, de rage, d'entreprise, de destin, de jeunesse. La hargne et le désespoir rayent la pellicule, enfin je ne sais pas, les pixels. C'est punk, hystérique (un peu beaucoup pour moi) mais bien visé et culotté. Vraie écriture. Pis après, en sortant, tu vas te jeter dans la Seine (ou la Loire, ou la Garonne) au lieu de prendre ta carte du parti, comme chez Brecht. Car il n'y a plus de parti.


Le Sens de la Fête
Pour le Réconfort (le vôtre) après avoir vu le Macaigne. C'est pas Citizen Kane, mais cette comédie est fendarde d'un bout à l'autre et Jean-Pierre Bacri est grand. 

Arts vivants

Festival ZOA 2017
Vous ratâtes encore ZOA, la Zone d'Occupation Artistique de Sabrina Weldman ? Vous eûtes tort, car la cuvée 2017 était intense, en dépit de difficultés financières chaque année réitérées. La sixième édition — "transformiste" — démarrait par un cabaret joyeusement déjanté-dégenré sous les briques, le béton brut et les lumières du Point Ephémère, absolument savoureux, et s'achevait par un bal sur roulettes, poétique, exigeant et intense, dans un autre ex-bâtiment industriel parisien fabuleux, la Générale.
Gurshad Shaheman, Le cabaret dégenré.
Vincent Lacoste, Bal participatif sur roues. 
Entre les deux, une "rencontre silencieuse" entre une danseuse et la danse, le plateau et le public, entre le corps et le rire, ou la peur, ou les pleurs. Une danse intérieure d'avant la danse, avec beaucoup de présence et zéro complaisance. Enora Rivière, Moteur.
Et puis Deux hommes (presque) en colère : le pas-de-deux viril entre deux poilus musclés. Dans la pénombre, combat, tango, rencontre sensuelle, – ou pas –, la geste testostéronienne en son expression la plus attendue — presque trop, se dit-on. Et puis nous voilà saisis de vertige, car le doute est permis ! Ces deux danseurs-là nous scotchent : on ne les a pas vus venir. Vues venir !
C'est pas gnan-gnan, le voyage chorégraphique est riche et tenu, puissant et créatif. Maria Montero, Men's day.

Ahmad Jamal au Palais de Congrès
Pépé Jamal, 87 ans, sublime encore avec son trio immense, scintille… devant un parterre de figures de cire friquées – accès interdit aux petites bourses pour ce concert unique ! Pas passionné par la prestation des "guests", la chanteuse Mina Agossi, et Abd Al Malik avec ses vers de mirliton mais bon : ils sont sur l'album et la musique est là. Merci à la création lumières, superbe et élégante ; à peu près le contraite des Chorégies d'Orange, si vous voyez ce que je veux dire.
Ahmad Jamal, piano. Manolo Badrena, percussions. Erlyn Riley, batterie. James Cammack, basse. 
Régalez-vous gratos ici : Concert d'AJ.

Arts morts !

Le musée-maison Yves Saint-Laurent qui vient d'ouvrir à Paris est petit, bondé, peu nourri. Les vidéos sont intéressantes, mais vous pourrez trouver les mêmes sur internet. 
L'art du pastel au Petit Palais "De Degas à Redon". Trois ou quatre Degas, et pas les meilleurs, c'est peu. Quant aux autres œuvres, elles auraient bien pu rester dans les sous-sols. Mais l'expo a la cote : vous faites ce que vous voulez.
A la place, vous auriez pu voir l'expo Derain, Giacometti, Balthus au MAM, mais c'est trop tard !


Allez, je n'ai presque plus de zéros et de uns sur mon clavier électronique, je vous laisse. 
Mais n'oubliez pas que
— Débinez la police, vous avez raison ! N'empêche que quand c'est vous qui serez assassinée, vous serez bien contente de venir nous trouver !
Louis Jouvet, inspecteur-chef adjoint, dialogues de Clouzot, dans Quai des Orfèvres (1947) à voir et revoir !


17 février 2017

Au plus fort de l'orage



J'aimerais tout dire en une seule phrase, au gré de mes pensées évanescentes…, en un long monologue intérieur à la Joyce, ça serait le monologue de Molly Colbart, parce que rien de ce que je vais dire ne rime avec rien mais que tout est dans tout et réciproquement ; en utilisant bien sûr plein de points-virgules, le truc qui fiche des boutons à certains parce qu'ils ne savent pas à quoi ça sert, avec des incises dans des tirets — et des digressions dans des parenthèses — pour témoigner par exemple de l'urticaire que me file le manège infernal du commerce omniprésent dans ma boîte à lettres, dans mes courriels, sur les sites réels ou virtuels que je visite, dans ma radio, sur ma télé extra-plate, au pied de la colonne de la Bastille (et en lumineux comme à Times square), au pied du moindre échafaudage avec un panneau pour expliquer que ça participe aux frais mais sans que baissent mes impôts, commerce encore sur mes téléphones et dans les pages des magazines que je ne lis plus ; car la pub étant un mensonge insidieux nous avons appris à nous en méfier comme nous nous méfions du vendeur de pommes — aïe moi j'adore acheter de la bouffe et les petites échoppes urbaines hélas se sont multipliées comme à New York,  j'ai vérifié c'est une stratégie des distributeurs — il faut croire que la boustifaille industrielle a encore un bel avenir mais les rapports humains ne vont pas s'arranger quand les salles de spectacle prennent le nom de chaînes d'hôtels ; heureusement on peut encore compter sur l'honnêteté des politiques, ne protestez pas et puis vous avez vu ils ont une propension à tout expliquer par le menu avec des chiffres, ça fait vachement rêver, c'est comme si on te racontait le cycle du moteur à explosion au lieu de te dire oùssqu'on va, à Florence par exemple ; il est vrai qu'avec les moteurs à trois cylindres tout est devenu compliqué et peut-être bancale un cochon n'y retrouverait pas ses louveteaux il faut s'habituer à ne plus lire le monde qu'en chiffres, à l'aune du tirage d'un livre ou du nombre d'entrées d'un film pour juger de sa qualité : j'ai entendu l'autre midi un journaliste dire que "Isabelle Huppert n'avait pas encore percé sur le marché américain", quand Samuel Beckett — autre époque — s'étonnait du succès d'En attendant Godot : "Jai dû faire trop de compromissions !" d'ailleurs je ne sais pas ce qu'il lui prend, ces temps-ci, à l'Isabelle, avec les oscars et tout, moi qui l'avais toujours trouvée exemplaire ;  à propos quand j'entends certaines nouvelles féministes réclamer des places de parkigne, des clubs de gym ou des collèges et lycées non mixtes [1] pour éviter la convoitise souvent lourdingue des mecs et qui donc posent que la meuf est par hypothèse une victime potentielle, je me dis que j'ai eu une chance inouïe dans ma vie car je n'ai jusqu'à présent rencontré sauf rares exceptions que des femmes de caractère pas vraiment susceptibles de se laisser marcher sur les harpions — ne me remerciez pas, les filles ; il faut bien que la bien pensance moralisatrice inspirée du puritanisme et de la pudibonderie anglo-truc colonise nos esprits comme elle l'a fait depuis trente ans avec l'hypercapitalisme mondialisé comme l'appelle François Bayrou qui est un dangereux gauchiste comme on sait ; on est passé du "Soyons réaliste, demandons l'impossible !" de Mai-68 à "Faut quand même pas déconner, qui c'est qui va payer ?" — en 36 les ouvriers qui voulaient être payés à rien foutre en vacances n'étaient certes pas réalistes… — d'ailleurs je suis retombé sur cette époque impie ou "travailleurs" et "patrons" étaient réputés n'avoir pas les mêmes intérêts en lisant — devinez quoi ? — un fascicule récent de Lutte Ouvrière (Nathalie Artaud en couv.), si si, ça m'a rafraîchi marxistement les neurones et rajeuni de quelques décennies : "Les travailleurs […] doivent revendiquer leur dû sans se soucier des conséquences sur la compétitivité ou sur les profits, sans se soucier des affaires de la bourgeoisie", c'est pas frais, ça, à notre époque de pinaillage ; heureusement que le sinistre clown Onc' Donald va nous faire revenir aux fondamentaux : la meuf à torcher les chiards, les profs et les étudiants porteurs d'armes à feu [2] et les basanés dans leurs souks, derrière des murs… il y a autour de moi comme une légère déprime (en attendant la Grande Dépression ?) et ce ne sont guère les pubs de France Inter qui vont m'aider à dénouer ma corde, décharger mon pistolet, remiser le rasoir ou ranger le cyanure dans l'armoire à pharmacie : grippe, frottis vaginal, sécurité routière, dégénérescence maculaire de la rétine, j'en passe et des pires… heureusement sur W9, chaîne culturelle, ils floutent les cigarettes — et devinez dans quoi ?— dans une émission sur les crimes sanglants !! quand sur FR2, on nous précise que "les cigarettes que vous verrez dans cette pièce de théâtre sont fausses, bien évidemment !" — ce qui change tout bien sûr ; la blague belge va devenir bientôt réalité : sur les bouteilles de vin (avant qu'il soit interdit) il y aura une étiquette prudente "Ouvrir de l'autre côté" ! en attendant je regarde couler le béton de nouveau partout dans mon quartier, — les pouvoirs adorent boucher le ciel — , je n'ai aucune allergie avérée mais j'ai peur d'être Hidalgo-incompatible — dernières trouvailles vachement écolos : les quais de Seine et la candidature (en anglais !) pour les J.O. ! — je me demande comment je peux trouver encore que Paris est la plus belle ville du monde et que ce pays n'est pas le pire si nos enfants s'en occupent bien, d'ailleurs à propos d'enfants je voudrais rappeler aux obsédés du sang royal que si je possède la moitié des gènes de chacun de mes parents, donc le quart de ceux de mes grands-parents [3], le huitième de mes arrière etc., il ne faut pas beaucoup de générations pour qu'il ne reste plus grand'chose, et un descendant de Henri IV n'aurait des gênes du roi galant qu'à hauteur de 0,0003808594 %, soit 3,8 dix-millièmes d'Henri de Navarre (si mes calculs sont bons et que les deux Jean-Luc — le matheux et le généalogiste — corroborent), ce qui ne permet guère de se la péter, amis héritiers ; cette époque est grandiose, moi je vous le dis, et si je savais, j'écrirais tout en une seule phrase, mais je ne crois pas que j'y arriverais.

Ayez du fun, tabernacle !

Tiens, je viens de retrouver une belle citation de René Char qui pourrait bien me servir à vous la souhaiter bonne et heureuse, avec retard mais amitié :

Au plus fort de l'orage, il y a toujours un oiseau pour nous rassurer. C'est l'oiseau inconnu. 
Il chante avant de s'envoler.

(René Char, Les Matinaux, Gallimard, 1950)



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[1] Complément d'enquête du 10 février 2017. La seule contradiction à ces positions était portée par des gros fachos machistes trumpiens !
[2] Vu avec effroi un reportage de la 2 sur ces pratiques barbares dans une grande partie de l'Etazunie profonde !

Ah Pénélope, quand tu tricotes
Ça m'asticote