27 octobre 2011

US GO HOME ! (Couiz d'automne)

NOTRE COUIZ D'AUTOMNE


Sauras-tu, fidèle abonné, répondre à le très amusant questionnaire de la Mie ?


Celui qui aura tout bon gagnera une vraie cuiller en bois. Pour l'aligot, notamment, cela va de soi.


Il faut commencer par lire ce très agréable petit texte, que j'ai intitulé Happy Hours :



HAPPY HOURS !


Je m'étais couché tard, hypnotisé par le "Riviera Pétanque Show". Allez, je fais mon coming-out : les boules, je suis addict, j'y peux rien. Comme dit Shirley : c'est ta life !

Du coup, le lendemain matin en petit-déjeunant, dans le coltard, j'arrivais à peine à déchiffrer les pages de pub de mon news magazine :

HONDA, The power of dreams,

NISSAN, The way you move,

Today-Tomorrow-TOYOTA,

BOULANGER, Vivons la Happy-Technologie…

Un vrai poème !…


J'ai cherché Fun radio sur le tuner FM (Frequency Modulation) mais ma fille avait déréglé les presets et mis un putain de digital versatile disc (dvd) de Second sex (leur best-of) dans la télé 42 pouces et du coup ça braillait. Faut dire qu'elle traverse une désolante période "baby-rockeuse" et se slime chez Cheap Monday. Bon, ça vaut mieux que "baby-pouffe" ou "fashionista". A part ça, elle chatte comme une malade tous les soirs. Ou elle blogue, c'est selon. Pas encore geek, heureusement. C'est ça les teens !


Mes krispies avalés, j'enfile mon costard, c'est business wear, ce matin, pas question de t-shirt, de jean ni de baskets !


Le boss était vraiment overbooké, alors c'est Brandon, notre manager, qui a fait le brief. Avec des slides powerpoint — c'est plus cool qu'un paper-board ! Au bout d'une heure, on a fait un break pour déstresser, un peu short pour moi, mais le job n'attend pas ! Ensuite, un consultant free-lance plein d'expertise nous a coachés sur l'impact à l'international du business-plan. Vraiment cool, mais je commençais à avoir les crocs, alors j'ai discrètement consulté mon smartphone, où j'avais downloadé l'app "guide lite des restaus". Aucun fast food à l'horizon (ma girl-friend, elle dit "fat food" !). Moi qui voulais me faire une overdose de nuggets et de muffins, j'ai dû me contenter d'un hot-dog low cost au snack du coin !


Comme j'avais mon après-midi, j'ai eu envie de me faire une toile. J'avais le choix entre un film suédois (Easy money), danois (Revenge), uruguayen (The silent house), iranien (The hunter), chinois (Winter Vacation), bolivien (Blacktorn, l'histoire d'un vieil "outlaw" comme dit Le Monde), franco-suédois (Sound of noise, un thriller), franco-allemand (Water makes money), ou tout simplement franco-français (The Artist — un vrai blockbuster —, Crazy Horse ou Small is beautiful). J'ai hésité longtemps. Et finalement j'ai repris ma petite Bipper Tepee Peugeot qui marche au gâzoual, fallait que je passe chez Carrefour market. Ou chez Simply Market. Ou chez Casino Shop. Chez Daily Monop, ils ont des ananas "extra sweet", j'ai vu.

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Remerciements au Dictionnaire du Look, de Géraldine de Margerie, à qui j'ai piqué la "baby-rockeuse", ses goûts musicaux et vestimentaires, ainsi que la "baby-pouffe" et la "fashionista". Robert Laffont édit.



ET MAINTENANT LE QUESTIONNAIRE :


1. En quelle langue est écrit ce texte ?

A. En français, puisque j'ai tout compris ou presque.

B. En franco-globish

C. En français low cost


2. Que penser du système métrique ?

A. Quel système métrique ?

B. C'est le pied

C. Pouce !


3. Pourquoi les jeunes chanteurs français (et les moins jeunes d'ailleurs) mettent-ils tous maintenant un refrain en anglais (du genre comptine cul-cul) dans leurs chansons ?

A. Pasque c'est moderne

B. Pasque l'anglais c'est jeune

C. Pasque tout le monde le fait


4. Puisque vous êtes si malin, comment dit-on l'équivalent de "Va te faire cuire un œuf" en anglais ?

A. That's the ball game !

B. Go and cook an egg !

C. Go fly a kite !


LES RÉPONSES TOUT DE SUITE, COMME ÇA ÇA VA PLUS VITE :


1 : A B C. 2 : A B C. 3 : A B C. 4 : C (Va donc jouer au cerf-volant, p'tit con !)


Allez, portez-vous bien, dear friends, puisque l'esprit est avec vous !


L'ami dévot



Pour le fun, on a fait une version à l'ancienne de Happy Hours :


DES HEURES PAS CHER


Je m'étais couché tard, hypnotisé par le championnat de Pétanque de la Côte d'Azur. Allez, j'avoue : je suis dépendant des boules. Comme dit Germaine : c'est ton truc à toi !

Du coup, le lendemain matin en petit-déjeunant, dans le coltard, j'arrivais à peine à déchiffrer les pages de pub de mon hebdo :

HONDA, Le pouvoir des rêves,

NISSAN, Votre façon de bouger,

Aujourd'hui et demain, TOYOTA,

BOULANGER, Vivons la Technologie Joyeuse…

Un vrai poème !…


J'ai cherché France Musique sur le syntoniseur MF (modulation de fréquence) mais ma fille avait déréglé les présélections et mis un putain de disque numérique de Deuxième sexe (leur florilège) dans la télé 106 centimètres et du coup ça braillait. Faut dire qu'elle traverse une désolante période "bébé-rockeuse" et achète ses pantalons serrés merdiques chez "Lundi pas cher". Bon, ça vaut mieux que "bébé-pouffe" ou "obsédée par les fringues". A part ça, elle converse sur l'ordi comme une malade tous les soirs. Ou elle alimente son bloc-notes, c'est selon. Pas encore abrutie d'ordinateur, heureusement. C'est ça les ados !


Mes céréales trop sucrées avalées, j'enfile mon costard, c'est tenue de ville, ce matin, pas question de tricot, de pantalon de toile de Gênes* ni de chaussures de sport !


Le patron était vraiment débordé, alors c'est Olivier, notre chef, qui a fait l'exposé. Avec des diapos sur rétroprojecteur — c'est mieux qu'un tableau de papier ! Au bout d'une heure, on a fait une pause pour se calmer, un peu courte pour moi, mais le boulot n'attend pas ! Ensuite, un conseiller indépendant très calé a réfléchi avec nous sur les conséquences internationales du plan de développement. Très bien, mais je commençais à avoir les crocs, alors j'ai discrètement consulté mon téléphone portable, où j'avais téléchargé l'app "guide allégé des restaus". Aucun restau rapide de merde à l'horizon (ma petite amie, elle dit "restobèse" !). Moi qui voulais me faire une surdose de beignets et de muffins**, j'ai dû me contenter d'un hot-dog** à bas prix au troquet du coin !


Comme j'avais mon après-midi, j'ai eu envie de me faire une toile. J'avais le choix entre un film suédois (Argent facile), danois (Vengeance), uruguayen (La Maison silencieuse), iranien (Le Chasseur), chinois (Vacances d'hiver), bolivien (Blacktorn, l'histoire d'un vieux hors-la-loi), franco-suédois (Son du bruit, un thriller), franco-allemand (L'eau rapporte), ou tout simplement franco-français (L'artiste — un vrai grand succès —, Crazy Horse** ou Petit c'est joli). J'ai hésité longtemps. Et finalement j'ai repris ma petite Bipper Tepee** Peugeot qui marche au gasole, fallait que je passe chez Carrefour marché. Ou chez Simplement marché. Ou chez Casino boutique. Chez Monop de tous les jours, ils ont des ananas "très doux", j'ai vu.


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*Ouais, je reconnais, j'en fais un peu trop, là.

**Ça se traduit pas, ça !




A Toulouse (3 premières photos)

et à Paris, enseignes typiquement régionales.






18 mai 2011

La curée






















Le peuple a faim : qu'on lui jette un cadavre !


Le Roi fera l'affaire : regardez-le donc les traits tirés, honteux sans doute, mais il ne l'a pas volé !

Notre justice est la même pour tous. Tel un serial-killer, il sera au plus tôt mis hors d'état de nuire, et dans de terribles conditions de détention. Comme les autres !

Et au menu, comme les autres : pâté de veau et nouilles chinoises !


N'oubliez pas la VRAIE victime présumée. Et les militantes dévouées de se précipiter dans la brèche.

Et les journalistes sommés de faire leur examen de conscience : Pourquoi n'ont-il rien dit ? ON SAVAIT !

Les procès d'intention pleuvent. Les philosophes modernes y vont de leur petite chanson : la vie privée influe sur la vie publique !

C'est fou ce qu'il y a comme philosophes, de nos jours ; Taddéi sur France 3 en trouve à la pelle chaque jour.

Daniel Schneidermann est formel : DSK était "lourdingue". La preuve, il envoyait des mails aux femmes pour les draguer. Il était donc normal qu'il se viandât, avec ce qu'on sait des sensibilités anglo-saxonnes. Ils sont pointilleux, ces gens-là.


Et nous voilà proprement dans la SIDÉRATION.

On pense d'abord au complot, comme tout le monde, mais voilà qu'au fil des jours, comme on n'entend que les voix de l'accusation, les doutes s'accumulent…

Et si… ?

Quel con ! Pas lui !

Quel con s'il n'a pas su se retenir ! La pulsion plus forte que la raison ? Dans ce cas, c'est pathologique, mais presque…

Ou bien on tente l'explication psychanalytique : une attitude soudain suicidaire, sous la pression insupportable de la contrainte politique ? (Voir ici l'excellent article de Serge Hefez sur le site du Monde)

Une liaison adultérine qui tourne mal, et dans ce cas, bien malin qui démêlera le vrai entre le rapport consenti et l'agression sessuelle ?


Je n'avais aucune sympathie particulière pour ce représentant de la gauche de droite, mais depuis que je vois et entends les donneurs de leçons a posteriori, les sonneurs de cloche, les grenouilles et les béats devant l'amerlocaine justice égale-pour-tous (tu parles Charles) qui trouvent qu'après tout, le "Perp walk"* c'est une tradition là-bas, comme l'excision en Afrique…

J'ai presque de l'empathie pour l'accusé. On reconnaîtra bien là mon goût de la contradiction. Enfin jusqu'à plus ample informé.


Heureusement ! Heureusement que la droite de gouvernement se porte bien : elle a un bébé dans le ventre ! Ça c'est propre au moins (deuxième info hier soir sur France 2 !)

Et puis grâce à DSK, Fukushima n'est plus radio-actif (on apprend juste que les trois réacteurs s'étaient mis à fondre dès le tremblement de terre !)

Plus de morts en Libye,

Plus de questions en Tunisie ni en Egypte,

Plus d'oligarchie chez Poutine.


Quant aux socialistes : Hollande fera bien l'affaire. En moins charismatique. Quoique maigre.


Portez-vous bien.


* Perp walk : nouvelle expression tendance. Ça consiste à montrer les accusés présumés (perpetrator = auteur) dans une position humiliante pasque ça fait plus mieux dans les médias étazuniens.





Que lui fîtes-vous après cette délation ?




22 avril 2011

J'ai expérimenté le tourisme de masse !




































































































Il faut vivre des expériences nouvelles à tout âge. Je viens d'expérimenter le tourisme de masse turc !


En voici la recette (vous m'en direz des nouvelles !) :


Ingrédients :

Un prospectus alléchant pour un beau pays

Un prix imbattable (enfin au moins aligné sur les autres promos du même genre)

Un numéro de téléphone personnalisé

Un appareil photo pour chaque voyageur (indispensable car c'est un plat qui se déguste vite)


1. Inondez TOUTE la presse nationale d'une "invitation réservée à nos abonnés". La caution du journal préféré rassure le chaland.

Dans notre exemple, MARIANNE, LE MONDE, LE NOUVEL OBS', TÉLÉRAMA, GÉO, TÉLÉ SEPT JOURS, NICE-MATIN, LA VOIX DU NORD et bien d'autres ont reçu cette offre "personnalisée". Pas SUPER-PICSOU, je crois. Mais je n'en suis pas sûr.


2. Réservez un numéro de téléphone spécial où on répondra "Allô, ici Marianne" ou "Allô, ici Télérama". En réalité, ce sera parfois la même personne au bout du bigo.


3. Facilitez le règlement. Pas grave si la compagnie de charter n'est pas la même que celle annoncée, on n'a plus le temps, là, mon pote.


4. Une fois sur place, pas question que vos touristes s'égaillent dans la nature ; parquez-les à 104 km de la ville, avec les autres touristes, allemands, russes et coréens. Dans un très bel hôtel 5 étoiles si possible. Pas gênant si certaines chambres donnent sur un chantier, il faut bien construire de nouveaux hôtels encore afin que toute la côte enfin bétonnée puisse ressembler à la Costa Brava. Soignez la cuisine, en forme de buffet (la vieille recette du Club Med' : même si ce n'est pas extraordinaire, au moins c'est à volonté)


5. Choisissez un bon guide parlant parfaitement le français et sachant défendre les immenses qualités de son pays.


6. Tenez vos touristes : Konya-le-musée, c'est 1 h et demie (sans rien voir de la ville) ; le caravansérail, c'est 30 mn, les habitations troglodytiques fabuleuses, balade d'une heure, etc. Repas dans des grands restaurants corrects, entre touristes encore, à la mode des ex-pays de l'est. Faites raquer un max pour les boissons (non comprises).


7. Le plus important : ramener des devises. Entre la balade en montgolfière, la visite de la fabrique de tapis (livraison gratuite), de la bijouterie à — 50 %, du fabricant de vêtements en cuir d'agneau (plongé) à — 60 %, tout se paye si possible en euros, parce que le taux de change est facile à faire, même si on perd 10 % au passage !


8. Laissez quand même la liberté aux gens : eh ho, on n'est pas obligé de l'acheter, la gourmette à 5 500 euros… (surtout si c'est pour aller se plaindre ensuite dans le forum du Routard !)


9. Proposez une soirée de danses folkloriques à la con avec boissons à volonté. Ils pourront se rattraper, s'ils en veulent, du culturel, les difficiles, avec la soirée derviches-tourneurs !


10. En fin de séjour, décorez le tout avec une pincée de visite libre de la vieille ville à Antalya pour le contact exquis avec le pays (et les petits marchands). 2 h, pas plus, hein.


Croyez-moi, vos invités n'auront même pas le sentiment désagréable de voyager : ils seront déposés de carte postale en carte postale, ils en auront plein les yeux, dorlotés et totalement pris en charge par votre très efficace organisation.

Et je peux vous assurer que certains en redemandent !

Les autres pourront toujours ironiser sur leur blog.


Bon appétit !




Et n'oubliez pas :


Rien de mieux que la mûre quand on est en route !

12 février 2011

Muss es sein ? Vive la révolution !





































Comment ne pas jubiler ?


Deux peuples englués, gélifiés sous le joug d'oligarchies apparemment indécrottables trouvent le courage et l'énergie de foutre dehors leurs oppresseurs !

Les Tunisiens, dont le niveau d'exigence et d'intelligence démocratique n'a cessé de me foutre des complexes en écoutant dans l'étrange lucarne leurs superbes témoignages…

Les Egyptiens, moins éduqués, sûrement, mais qui, malgré un fort taux d'analphabétisme, ont pigé ô combien de quel côté pouvait être l'espoir : faire table rase d'abord !

Je me souviens combien, lors d'une croisière sur le Nil, j'avais été choqué par l'extrême dénuement des populations d'Assouan, Edfou ou Esna, alors que les dollars arrivaient par millions sur les bateaux-mouche de croisière ou les hôtels de la Mer Rouge ou chez les "tour opérators" des Pyramides ! Et je ne parle pas du pétrole ! On sait maintenant que l'excellent Moubarak, ami de nos princes, possède une des plus grosses fortunes du monde !


Bien sûr, si je regarde les images, contrairement à la Tunisie, je ne vois pas beaucoup de mélanges entre ces messieurs les révolutionnaires et ces dames… Il y aura peut-être un petit travail à faire, là…


Bien sûr, le pouvoir est pour l'instant confié à l'armée… Mais après tout, la révolution portugaise de 1974, dite "des œillets" s'était également fondée sur un coup d'état militaire (je parle sous le contrôle de mon ami Carlos).


Bien sûr, la révolution roumaine de 89 (et pour certains, celle d'Iran) nous avait enthousiasmés… pour les résultats que l'on sait !


Mais quand je constate l'état d'avachissement des jeunes de nos contrées ("Je vais pô faire la grève, j'ai mes emprunts à payer, tant pis pour le service public, tant pis pour les autres, et au total, tant pis pour moi !"), je me dis qu'être un vieux con utopiste comme me voilà est un signe de vitalité !


Muss es sein ? Es muss sein !

Je viens de revoir Max-Pol Fouchet sur le site de l'INA. Je l'écoutais quand j'étais petit : sur une grande chaîne de télévision (y en avait qu'une !), il commentait "La Route des Flandres", de Claude Simon, livre difficile s'il en est (en 1960) ou le dernier quatuor de Beethoven (en 1970), celui annoté par le compositeur de cette note étrange "Muss es sein ? Es muss sein !" :


Le faut-il ? Il le faut !



12 janvier 2011

En vers et contre tout !

Chers fidèles amis de la Mie,


Ne dites pas non : je vous ai manqué. Mais j'aurais eu tellement de choses à dire, ces derniers mois, qu'au final, j'ai procrastiné comme un dingue. Résultat, toutes les subtiles et impertinentes chroniques que je mijotais, ça aurait pris vingt pages que vous n'auriez certainement pas lues. Alors voilà, j'ai décidé d'en tenter un résumé laconique, mais… en vers (et contre tout, comme d'habitude).


Stéphane


Dès le vingt-et-un octobre

L'entendant chez Taddéi

S'exprimer en phrases sobres

Papy Hessel m'a conquis

J'avais un titre évident :

"Indignez-vous !" j'aurais mis

Hélas ! Dès le mois suivant

Cent journaux l'avaient repris !

Moralité :

Si tu tir's pas le premier

T'as droit qu'à du réchauffé.






















(Dessin de Coureuil)




Scoutère


Avec mon cheval à roulettes

Cet été après les moissons

J'ai chevauché ma patinette.

Deux fois j'ai traversé la France

De Paris jusque la Provence

J'ai dormi à Château-chinon

Par Genève suis remonté

J'ai dormi à Lons-le-Saunier !

Deux mille six-cents kilomètres

Où je n'ai fait que musarder

La France, il faut le reconnaître

Est superbe, monts et vallées

Mais les bourgs tristes à pleurer













Andalucia


Je n'avais que Séville en précieux souvenir

Mais ni Grenade, ni Cordoue

Il fallait que je me secoue !

La Sierra Nevada et le Guadalquivir

L'Alhambra luxuriant, la Mesquita magique

Les neiges scintillantes, et puis cet art unique

Arabo-andalou ! Pourquoi faut-il qu'ils aient

Remplacé ces motifs par des angelots niais

Boursouflés, et des vierges avec les yeux dans l'eau

Chevauchant des dorures, et des jésus mélo ?































CO2 mon amour


L'écolo est d'une espèce

Qui met pas le nez dehors ;

L'entend-on pas qui se dresse

Contre bobos et consorts ?

Il n'est point un Quatre-quatre

Qui échappe à son courroux ;

CO2 il faut combattre

On veut pas de ça chez nous !

Moi qui, grand voyageur (tu parles !) cependant

Des Pyrénées ai pris la route récemment

Je leur puis certifier que j'ai de mes yeux vu

Vu et croisé au moins douze mille gros-culs

Fumant, pétaradant

Puant, tremblant, polluant…


Quoi ! Justin, tu défends ces crâneurs ridicules

En ville paradant dans des cons véhicules ?

Quel rapport, dites-moi ? Pourquoi faudrait-il braire

La frime, désolé, n'a nul effet de serre !














Vive la Chine


Et voilà : maintenant, il faut lécher le cul

Des Chinois. Tant il est aussi vieux que le monde

De se l'entrelécher a coutume féconde

Car les puissants sont rois quand les pauvres sont nus

Tu apprendras le chinois, mon fils


"Un grand Etat s'agenouille devant un petit Etat. Passif, il le vainc.

Un petit Etat s'agenouille devant un grand Etat. Passif, il est vaincu."


Lao-Tseu


US go home


Hérissé comme on sait par l'infernal "globish"

Ce sabir angloïde, et "mode", et pavlovien

Avec dedans de vrais morceaux d'amerlocain

Venus accompagnés de ses valeurs fétiches,

J'ai décidé

De me passer

De tout ce qui

De là, d'ici

Venait d'outre-atlantique

Chic !

Je proscris sans délai si ma mémoire est bonne

Révolver, ascenseur, répondeur, microphone (1)

Stylo, ventilateur, escalier mécanique

Grille-pain, chasse-neige et rasoir électrique

Blue-jeans, machine à coudre et réfrigérateur

Lave-vaisselle, autoradio, aspirateur

La lampe à filament et la télévision

La fermeture éclair, la climatisation

Kleenex, panneau solaire, petit pot pour bébé

Transistor, deltaplane ou circuit intégré

Imprimante, hi-fi, et papier hygiénique

Jusqu'à mon appareil de photo numérique

Chewing-gum, dentifrice, jazz, basket-ball, horreur !

Il me fallait encor virer l'ordinateur !

Et le scrabble ! Comment pourrais-je régaler

De mes humbles saillies mes gentils abonnés,

Sur le tapis de jeu placer un beau KUMQUAT,

Un SATRAPE, un WHISKY, un KA, un CAJOLÂT ?


(1) Toutes ces choses et les suivantes en effet seraient des inventions états-uniennes…



Combien font un milliard ?


Des milliards, qu'on nous dit, des milliards, des millions

De dollars ou d'euros, de yens ou de morpions

Mais qu'est-ce qu'un milliard ? A quoi que ça ressemble ?

Et comment qu'on pourrait en discuter ensemble

Afin de mesurer ce que notre bonté

Immense a pu céder pour sauver les banquiers ?

Un fils d'amis, il y a peu

Malin, a inventé ce jeu :

Quelle différence profonde

Entre mille, un million, un milliard de secondes ?

Tic tic tic tic tic tic faut un peu gamberger

Top ! Je n'en doute pas, hein ? Vous avez trouvé…

Mille : 17 minutes. Un million : 11 jours

Mais UN MILLIARD ? Perdez surtout pas votre humour :

31 ANS ET PRESQUE SIX MOIS !! Une paille.

Merci, Pacôme, pour cette jolie trouvaille.






Bonne année


TARMAC, MARQUER LE PAS, MARQUER À LA CULOTTE

IMPACT et GOUVERNANCE, ou autre BOURSICOTE

LOW COST et FOLLOWERS, ME TOO et SYSTÉMIQUE

Je vous souhaite une année délivrée de ces tics !

















Pfffou !




Cet exercice de style en vers m'a épuisé. Et je n'ai pas tout dit ; ce sera pour la prochaine fois.

Détendons-nous avec le coin de la lucarne (de moins en moins étrange mais de plus en plus fine) :


Giuseppe :

"Quelle est votre demande en espérant venir me voir ?"

"Je l'accompagnerais si a ferait une diète."

"Sa tête me plaît, mais le corps ne suit pas."

"Y en a une qui m'apaise, pasque moi je pars au quart."


(in Qui veut épouser mon fils, sur TF1)


Et n'oubliez pas que, comme me le rappelait mon camarade Carlos, citant Joël Martin :

La Chine se soulève à l'appel des Nippons


Bien à vous,


L'ami dévot


P. S. : Les approximations de typographie et de mise en page ne sont pas dues à votre serviteur, mais au logiciel de Blogspot, qui est souple comme un parpaing !