10 juillet 2009

Si on chantait ?





























La chanson m'habite


C'est l'été, sortons de la morosité.
L'autre soir, à la télé, v'là moult chansons convoquées. Chansons d'amour, avec ses joyeusetés pis ses contrariétés. Me voilà transporté, émotionné, bouleversifié : quoi, moi, d'autant de chansons ma caboche est peuplée ? Par cœur presque je pourrais toutes les fredonner ?

Alors souvenons : "On connaît la chanson" !!!! Alain Resnais avait raison ! Je peux réciter qu'un poème de Villon, J'ai oublié Lautréamont, j'en sais qu'un seul d'André Breton, mais si je sais Louis Aragon, c'est grâce à la chanson ! (Connais pas Claude Bouton ni Etienne Pavillon)…
Et au jour que les anglo-saxons nous assomment les pavillons,

On voit, n'est-ce pas, que des fois ça crie pas, Les Clarika, Les Thomas (Fersen ou l'autre fils à papa), et tous les petits jeunes qui riment pas en "a"… Alle est pas morte la chanson, n'en déplaise aux vieux cons, elle nous adoucit les neurons !

Moi qui balance entre deux âges
J'leur adresse à tous un message :

Voilà l'été, les fill's sont belles et les dieux sont ravis, comme disaient les Négresses Vertes.
Chantons !

(Et si par hasard, fidèle ami de La Mie, tu sais détecter dans l'ordre les interprètes évoqués dans le texte qui suit, tu gagneras un rocamadour moelleux)


On ira tous au paradis
Avec le tien comme il va l'amble
Il faut bien que le corps exulte
Loin Singapour c'est long c'est court
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Non Jeff, t'es pas tout seul
Mais arrêt' de pleurer
T'es beau comme garçon

J'ai dix ans
Elle voulait un enfant moi je n'en voulais pas
Vous permettez, monsieur ?
Elle panique
Michèèèèle ma belle

Un coq aimait une pendule
Annie aime les sucettes
J'aime Paris au mois de mai
Pourtant que la montagne est belle

C'est la ouate qu'elle préfère
On l'a trouvée hier soir derrière la porte de bois
Avec une passoire se donnant de la joie
(Pauvre Martin, pauvre misère, creuse la terre, creuse le temps)

Au nord c'était les corons
La mer sans arrêt roulait ses galets
Petit pays
Plat pays
Et un truc très pratique pour ranger les pièces de monnaie

Au pays d'Agada-ragon
Il pleut sur Nantes
Bleu bleu le ciel de Provence
Sur la route de Louviers
J'suis pas né dans le Missouri
Mon pays ce n'est pas un pays c'est l'hiver
Alors chu reparti sur Québecair, Transworld, Northern, Eastern, Western
pis Panamerican !
Vertige de l'amour

Crocodaïle
Rain and tears
Y a des zazous
A Joinville-le-Pont
Au port
Sur le bout de ma langue
Les soldats seront troubadours

Monsieur William
Comment pouvoir t'oublier ? Il y a toujours un coin qui me rappelle
Tu restes la vie de ma vie (Ohwouo oh wouo oh wouo)
Où êtes-vous Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
Même les plus chouett's souvenirs ça t'a une de ces gueules
Dors mon rat mon flic dors mon vieux Bobby

J'ai donné des soirées à étonner les princes
On mangeait des glaces à l'eau
Blanc blanc blanc le goëland
Justify my love

Tu vis sans jamais voir un cheval, un hibou
On dirait qu'ça t'gêne de marcher dans la boue
Comme une pierre que l'on jette dans l'eau vive d'un ruisseau
Comme un p'tit coquelicot, mon âme
Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Lourd comme un cheval mort
Je ne veux pas travailler
Et puis je fume

Ououou
Se voi non comprendete
Si vous ne comprenez pas
Almeno non ridete
Surtout ne riez pas !
Ououou

Une tourniquette pour faire la vinaigrette
Un bel aérateur pour bouffer les odeurs
A la faveur de l'automne
Rititi ratata
Sur les petits chemins de terre
On a souvent vécu l'enfer
Pour ne pas mettre pied à terre

Ça s'peut pas qu'ça dure encore ça s'peut pas
Y a trop d'bonheur ça s'peut pas
Maintenant que la jeunesse s'éteint aux carreaux bleuis

Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?
Je vous souhaite tout le bonheur du monde






De tout un peu

Michael
Il paraît qu'à force de devenir diaphane, puis complètement transparent, il a fini par disparaître. Comme lémédias en ont très peu parlé, je préfère vous informer.

Pina Bausch
La grande prêtresse de la danse contemporaine est partie. On ne sait pas non plus où est son cercueil. D'ailleurs il n'y avait pas de direct depuis Wuppertal sur toutes les chaînes de télé.

Recrudescence des accidents de la route (statistiques pour le mois de juin)
Mais que font les pouvoirs publics ? Que fait l'omniprésident ? Et si Frédéric Lefebvre proposait l'interdiction des routes ?

Les beaux gosses
Télérama n'en peut plus — sans doute faut-y pas se laisser larguer ? — moi bof. Ces ados sont rigolos mais à la limite de la débilité et un peu méchants, comment s'y attacher ? C'est charmant, moderne, assez enlevé, mais bourré de clichés, et ça ne dit pas grand chose. N'écrit pas le génial "L'Esquive", qui veut.

Persépolis
Non rien : à lire, toutes affaires cessantes. Et pis ma foi, si on s'intéresse un peu à ce qui se passe en Iran (sauf si Michael meurt, ce qui est pour Lémédias tellement plus important), on voit ce que c'est que la Théorie de la Grenouille (voir mes posts précédents)…

Cité de l'architecture
Au Palais de Chaillot à Paris. A l'occasion de la visite de l'expo sur le Grand Paris (prière de voir surtout l'audiovisuel final, interviews des architectes, pur jus de cerveau et plein de questionnements intelligents), j'ai retrouvé le Musée des monuments français : Wouaouh ! (C'est pas de la critique intéressante, ça ?)

Strip Tease
Sur France 3, tard le soir : Wouaouh (re) ! La dernière mouture, c'était du pur bonheur. Loupez pas.

Kundera : "Une rencontre"
J'avais dit que je vous en reparlerais. Voilà, c'est fait. Je vous aurais prévenus : il faut s'intéresser à Francis Bacon, mais aussi à Anatole France, Schönberg, Janacek et Oscar Milosz. Relisez également Carlos Fuentes.

Delarue
Il parle de plus en plus pâteux, vous ne trouvez pas ?

Ruquier
Il ressemble de plus en plus à un comique-troupier autosatisfait, vous ne trouvez pas ? Il est vrai que je ne peux plus le voir en peinture. Heureusement, il est de gauche. Ouaf !

Moi
La baleine bleue cherche de l'eau
Pour déboucher tous ses tuyaux
Du coup je vois un cardio :
Mon cœur, mon amour,
C'est un pudding bien lourd
Je hais les couples qui me rappellent que je suis seule (dit Anaïs)

Et n'oubliez pas :
Docteur de mon cœur, je vais voir si je peux t'ouïr, c'est tangent…

(Toujours Joël Martin, La Bible cu Contrepet, Bouquins)



Bises à tous et bonnes chansons !